

Souviens-toi, nous
étions tous les deux ce matin
Abordant
sans fausse pudeur, face à face dans le train,
Ce
sujet brûlant qui me met en émoi, et qui
t’irradie de sa chaleur
Provoqué
par des mots, qui se sont
révélés ensorcelants à leur
heure.

« Cela me fait de l’effet, je me sens frissonner,
Si en plus tu dois me les murmurer
J’aurai beaucoup de mal à me contrôler
Prends tes responsabilités, te sens tu prêt
à assumer ? »
  
L’intensité de ton regard en dit beaucoup
Beaucoup plus que n’importe quel discours
L’ensemble de tes gestes trahit ton état
d’esprit,
Dévoilant l’étendue et
l’intensité de ton désir.

Mais néanmoins, je suis surpris devant cette
déclaration,
J’en reste bouche bée, profondément
troublé et ému,
Toute une journée à attendre, le temps va me
paraître long
Difficile décision, je ne peux t’imaginer entre
mes bras, nue.

Quelle douce journée, quel agréable
séjour, que de faire croître notre désir
De se chercher, s’apercevoir, et un instant de se regarder au
fond des yeux,
De ressentir cette douce chaleur irradier au fond de nous deux,
De patienter, d’attendre la fin de journée quel
doux plaisir.
  
Enfin vînt le soir, prélude d’une douce
nuit à t’aimer,
Partir déambuler au détour des rues, cote
à cote,
Avec sans arrêt, cette impérieuse envie de
t’embrasser,
De te prendre dans mes bras, te caresser, mais jamais je
n’ose.

Au milieu d’une foule, dîner dans
l’intimité, nous avons fait le vide
Nous nous retrouvons, tous les deux les yeux dans les yeux, avides
Ce que je peux y lire me fait frissonner de plaisir devant ton
désir,
Ce que je veux te dire c’est l’importance de mon
désir pour ton plaisir.

Le dîner le plus sensuel, le plus érotique
qu’il m’ait été de
connaître,
Tout ton corps transmet ton désir, ton envie de plaisir, ton
bien-être
Ta langue sans arrêt passant et repassant sur tes
lèvres,
Ton regard brûlant, me déshabillant, me
dévisageant me donne la fièvre

La sensualité de tes gestes, de ton attitude, trahit tes
envies
La douceur d’un doigt caressant la queue du caquelon
Sous ton regard brillant du plaisir de l’anticipation
La respiration courte, la voix du désir rauque et basse
Ta langue sur tes lèvres dans une muette invitation
Devant un érotisme aussi torride je ne peux rester de glace.
  
Nous partons tous les deux dans la nuit, doucement à pied
Jusqu’à ce moment où je me
décide à t’embrasser
Pour le plus doux et le plus ardent des baisers,
Les plus sensuelles caresses à imaginer et à te
prodiguer.

Nous arrivons à notre hôtel, tous deux impatients,
Mais lorsque tu me murmures, je te rejoins dans un moment,
Je ne crois pas en ma chance, à ce merveilleux moment,
Le temps de préparer l’ordinateur, car
j’ai envie dès à présent
De te lire, te réciter te murmurer tous ces mots, ces textes
De te faire ressentir toutes les caresses, que ma langue
Mes mains meurent d’envie de t’offrir pour ton
simple plaisir.

Le premier j’ai pu le lire, doucement tendrement, de bout en
bout,
Le second, s’est retrouvé, un long moment,
interrompu
Le troisième a eu beaucoup de difficultés
à être lu jusqu’au bout
Le quatrième n’a jamais pu être
déclamé, car tu étais nue….
 
Ce
fût la plus douce et la plus tendre des nuits
Les
plus beaux instants qu’un homme puisse rêver,
La
plus attentive des amantes, pour la plus torride des nuits
Je
ne rêve que d’une chose, avoir
désormais la possibilité
Le
privilège de te narrer les soixante autres sonnets
Et
à ce rythme, il va falloir beaucoup beaucoup de nuits.
Mais
il ne me reste qu’une chose à murmurer :
Merci.



 
    




|